Rénovation thermique l'Européen Thionville

ENVIRONNEMENT

Installé sur les berges de la Moselle, le bâtiment surplombe le quartier de la gare au centre de Thionville.

Culminant sous les cinquante mètres, la tour n’est pas un immeuble de grande hauteur tel que défini par la législation des Immeubles de Grandes Hauteurs, mais elle constitue au moment de son édification, le bâtiment le plus élevé de Thionville, marquant ainsi son paysage.

Juchée sur des pilotis profilés et traités en béton gravillonné, la tour propose un traitement de façade particulièrement soigné. Ses murs rideaux alternent baies aux menuiseries en bois et parements en tôle pliée d’acier inoxydable, qui jouent sur des traitements différenciés de la couleur, des surfaces lisses ou striées, appuyant lignes verticales ou horizontales. Par sa situation privilégiée et l’utilisation affichée du métal en façade, la tour de Lanfranco VIRGILI symbolise ainsi tant la région sidérurgique dans laquelle elle s’implante que la nouvelle Europe en construction.

Son vocabulaire emprunte à l’architecture moderne et à Le Corbusier notamment, avec qui VIRGILI collabore en ce début des années 1960 dans le cadre de son projet d’hôpital à Venise.

PROGRAMME

Plus de cinquante ans après sa construction, L’Européen a subi quelques transformations. A l’origine d’usage mixte (bureaux et logements), la tour est désormais exclusivement constituée d’appartements. Quelques modifications ont été apportées aux façades qui ne transforment pas en profondeur la lisibilité de l’ensemble. Soucieuse de conserver l’aspect originel de l’édifice, la copropriété a impulsé un travail de documentation avec l’association Docomomo France et le bureau Theisen Architectes. La demande de label Architecture Contemporaine remarquable vise ainsi à reconnaître l'intérêt de cette tour réalisée par un architecte urbaniste dont l’action locale très importante reste encore pourtant méconnue aujourd’hui.

Finalement, l’urbanisation que va connaitre le projet « Rive Droite » de Thionville intervient cinquante ans après la pose du premier édifice imaginé dans le même contexte d’attrait de la région, mais cette fois-ci pour les travailleurs frontaliers !

Avec l’aide du bureau Solares Bauen de Strasbourg pour la partie thermique, le projet a fait l’objet d’une présentation en assemblée générale de copropriété et reçu un avis favorable pour lancer les études de marchés. A suivre…